Histoire d’un chantier
Histoire d'un Chantier
Le chantier est l’ensemble des opérations qui consistent à construire un bâtiment.
Le propriétaire du futur immeuble est le Maître d’Ouvrage. Il confie une mission de construction à l’architecte appelé Maître d’Œuvre. (Autrefois le maître d’œuvre cumulait toutes les fonctions : architecte, entrepreneur, chef de chantier).
Ce dernier choisit en concertation avec le Maître d’Ouvrage les entreprises.
Chaque entreprise est spécialisée dans un domaine particulier appelé corps d’état.
Le gros œuvre est le corps d’état principal. Les autres corps d’état sont dits second œuvre.
Il est à noter que le nom « corps d’état » sert aussi bien à désigner l’ouvrage que le métier.
La maçonnerie avec la charpente, corps d’état principaux méritaient bien cette qualification, car cela représentait la partie la plus importante de la construction.
Les corps d’état constituant le clos et le couvert sont la maçonnerie pour la partie enduits, la menuiserie et la couverture.
Lorsque la charpente était posée, il était de tradition de planter au faîtage une petite branche d’arbre ou le drapeau. A cette occasion, le patron offrait un repas à ses ouvriers.
Lorsque la couverture est terminée et les menuiseries posées, le bâtiment est hors d’eau.
A la fin du chantier le Maître d’Ouvrage réceptionne le chantier, c’est à dire qu’il constate que l’exécution des travaux est correcte et satisfaisante.
C’est le point de départ de la garantie décennale.
Les nouveaux propriétaires pouvaient s’installer et pendre la crémaillère, c’est à dire mettre dans la cheminée les supports pour faire cuire les aliments.
De très grandes quantités d’eau sont emmagasinées dans un chantier (eau des mortiers, eau de gâchage du plâtre). Aussi l’immeuble restait humide une ou deux années après la construction, car le chauffage était soit inexistant soit très limité. Aussi, dans les demeures bourgeoises, les premières années, on sous-louait l’appartement à un prix assez bas pour permettre à l’immeuble de sécher. On disait que les locataires étaient chargés d’essuyer les plâtres.
Depuis les années 1930, il existe une garantie décennale qui couvre les désordres importants pouvant apparaître dans les 10 premières années de la construction.